TRINIDAD et TOBAGO deux îles qui forment un seul pays, c’est d’ailleurs leur seul point commun.
Trinidad, la plus grande des deux, est en plein développement économique.  Les investisseurs étrangers sont intéressés par son industrie pétrolière et une frénésie immobilière galopante touche sa capitale, Port of Spain.  Ailleurs, l’urbanisation est importante et on ne trouve pas beaucoup d’endroits non bâtis.  La vie se vit à 120 %, laissant les plus démunis sur le trottoir.  Et nous en avons vus beaucoup.  La violence est omniprésente, les journaux annoncent chaque jour un meurtre.  Nous ne l’avons pas ressentie mais nous avons vu les systèmes de protection sophistiqués protégeant les propriétés de luxe, les comptoirs des bars sont grillagés, il y a des policiers partout. Comme le plupart des plaisanciers qui voyagent à Trinidad, c’est à Chaguaramas, surnommée le Mecque de la plaisance, que nous sommes restés pour faire quelques réparations sur le bateau et acheter du matériel.  Nous avons peu visité l’île mais nous avons apprécié le zoo et le mouillage de Scotland Bay où l’on entend les singes hurleurs et où l’on peut observer les perroquets et d’autres oiseaux magnifiques ainsi que des lucioles.
La vie sur Tobago est totalement différente.  L’île, plus petite, est restée sauvage, la faune et la flore y sont splendides et encore très riches.  En se promenant dans la forêt vierge, on peut ramasser des mangues, des avocats, des citrons verts, des petites pommes rouges, des noix de coco, des amades, etc…  Les fonds marins y sont aussi très beaux et très poissonneux.  Les plages y sont longues et bien ombragées.  Le cadre des endroits de mouillage est grandiose.  Ici, pas besoin de réveil, la nature se charge de tout : dès le lever du soleil, soit vers 5h30, les perroquets crient pour annoncer le début de la journée ; ensuite, vers 6h, les carangues commencent à chasser le banc de sardines qui a pris refuge sous notre bateau depuis notre arrivée ; les déplacement brutaux de l’eau contre la tôle d’acier de la coquer font un boucan infernal, en plus, une centaine de mouettes rieuses tournent autour du bateau dans l’espoir d’attraper une sardine égarée ! Il faudrait être sourd pour continuer à dormir dans ces conditions !  La journée, le balai des barques de pêcheurs et la musique tonitruante que les habitants ne semblent pouvoir écouter qu’à fond, brisent l’atmosphère paisible de la nature.  Heureusement, dès la tombée du jour, le calme revient.  Chaque soir, quand il fait bien nuit, les verres luisants éclairent la forêt de petits flashes lumineux.  C’est l’île la plus propre que nous avons visitée jusqu’à présent et les habitants respectent comme cela devrait se faire partout.  C’est sans conteste un des meilleurs souvenirs de notre voyage.
Nous étions à Trinidad & Tobago pendant le mondial de football auquel l’équipe des « Trinis », composée de joueurs des deux îles, participait pour la première fois de son histoire.  Elle n’a pas passé le premier tour, au grand désespoir de ses très nombreux supporters qui étaient convaincus qu’elle allait remporter la coupe du monde ! Quand les Trinis jouaient, la vie s’arrêtait (même les écoles étaient en congé), les rues étaient complètement vides, les magasins fermés toute la journée, seuls les cafés étaient bondés de supporters, arborant tous les couleurs du pays et ils criaient, discutaient, gesticulaient, riaient, chantaient,… quelle ambiance ! Le spectacle était dans la salle plutôt que sur le terrain.

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